Pra Loup hiver Ubaye Mercantour

Le loup de Pra Loup

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Vue Séolane Pra Loup Ubaye Mercantour

Le loup de Pra Loup

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Et le loup ? Totem de la station de Pra Loup

Présent naturellement dans le massif, le loup fait partie de l’écosystème du Mercantour. Discret, il reste difficile à observer, mais sa présence témoigne de la richesse de la chaîne alimentaire et de l’équilibre écologique de la région.

Canis lupus

Le loup, emblème discret du Mercantour

Depuis son retour naturel en 1992, le loup s’est discrètement réinstallé dans le massif du Mercantour. Figure mythique et fascinante, Canis lupus évolue aujourd’hui en meutes, loin des regards, dans les forêts et alpages du parc. Mieux le connaître, c’est apprendre à partager ce territoire avec l’un de ses habitants les plus emblématiques.

Une silhouette qui ne trompe pas

Les loups présents en France appartiennent à la sous-espèce italienne (Canis lupus italicus). Leur pelage beige-gris, parfois teinté de roux, est marqué par un liseré noir sur les pattes avant. Leur dos est plus sombre que leur ventre, et leur visage présente un masque clair caractéristique.
Le mâle adulte pèse entre 25 et 40 kg (les femelles un peu moins), pour une hauteur au garrot de 60 à 70 cm. Sa tête large et ses oreilles courtes et arrondies le distinguent nettement d’un chien.

Philippe Pierini

Un maître des milieux variés

Bien qu’il privilégie les forêts et les alpages, le loup s’adapte à de nombreux habitats : landes, garrigues, zones d’altitude ou fonds de vallée… L’essentiel pour lui ? La présence de proies sauvages en nombre suffisant (chamois, mouflons, cerfs…).

Une organisation sociale très structurée

Le loup vit en meute soudée, composée d’un couple dominant (dit « alpha ») et de sa descendance. Chaque groupe occupe un territoire de 150 à 300 km², qu’il marque par des hurlements et des signaux olfactifs.
À certaines périodes (printemps, automne), les jeunes quittent la meute pour chercher un nouveau territoire : on parle alors de loups dispersants, capables de parcourir plusieurs centaines de kilomètres.

Le loup est surtout actif à l’aube et au crépuscule. Grâce à une excellente vision nocturne, il peut couvrir jusqu’à 30 km en une nuit, à la recherche de nourriture.

Un régime opportuniste mais sélectif

Grand carnivore, le loup privilégie les grands ongulés sauvages : cerfs, chamois, chevreuils… Mais dans certaines conditions, les troupeaux domestiques peuvent également être ciblés.
Dans le Mercantour, où l’espèce est installée depuis longtemps, les attaques sont relativement stables, bien qu’encore importantes (environ 500 attaques pour 1 500 victimes chaque année). Le loup adapte sa stratégie en fonction de l’abondance des proies. Une meute a ainsi changé de régime en se reportant sur les chevreuils et les chamois après la raréfaction des mouflons.

Un cycle de vie collectif

La reproduction a lieu entre février et mars. Seul le couple alpha se reproduit, les autres membres de la meute assurent l’éducation des louveteaux nés au printemps.
• Naissance : avril-mai, 4 à 6 petits en moyenne
• Tanière : abri naturel proche d’un point d’eau (souche, terrier…)
• Sevrage : à 2 mois
• Apprentissage : jeux, langage corporel, hiérarchie
• Premières chasses : à l’automne

À noter : en moyenne, un seul louveteau sur deux atteint l’âge adulte. La taille de la meute reste toujours régulée par l’équilibre territorial.

Une population en expansion

Présent sur 63 zones de présence permanente (ZPP) en France en 2017, le loup continue d’étendre son territoire.
La région PACA, et particulièrement le Mercantour, reste un cœur historique de sa présence. Environ 8 meutes y sont actuellement recensées, même s’il est difficile de tracer précisément leurs limites, certaines étant transfrontalières.

Une espèce protégée, sous haute surveillance

Le loup est protégé par l’arrêté interministériel du 17 avril 1981, dans le cadre de la Convention de Berne et de la Directive Habitats.
Cependant, des dérogations sont possibles pour prévenir les attaques sur les troupeaux, à condition que les mesures de protection (clôtures, chiens, surveillance) aient échoué. Toute décision est prise à l’échelle nationale, sur la base de suivis techniques et scientifiques rigoureux.

Peut-on observer un loup ?

Le loup ne se cherche pas, il se découvre… parfois.
La plupart des rencontres sont furtives, à distance. Si vous croisez un loup, restez discret, évitez les mouvements brusques, ne cherchez jamais à l’approcher. Il vous aura probablement vu avant vous.